Demain, Harrison Stafford se produira au festival des Intimités qui propose, jusqu'au 15 septembre, cinq concerts. Interview de Rover, l'un des artistes invités et parrain de cette édition 2016
L'auteur-compositeur interprète Rover (2 albums et 2 victoires de la musique), était à Toulouse pour attirer l'attention sur la manifestation dont il est le parrain : le festival des Intimités qui se déroule jusqu'au 15 septembre. Organisé par Jerkov Musiques, ce festival a pour particularité de programmer ses artistes dans des lieux atypiques, afin de favoriser la proximité entre artistes et public. Les formats sont des solos, des duos ou des trios. Un concept qui a plu à Rover, qui se produira dans le cadre du festival, le 26 août et dont le second album «Let it glow», est un bijou.
Pourquoi avoir choisi un nom de marque de voiture comme pseudo ?
Ce n'est pas seulement en souvenir des Rover de mon père, c'est plutôt pour l'idée de nomadisme qu'induit ce mot. Il correspond bien à ma trajectoire… Il y a aussi quelque chose de rugueux dans sa sonorité qui me plaît. !
Votre second album s'intitule «Let it glow». Que mettez-vous derrière ce titre ?
On pourrait traduire ce titre par : «laisser les choses être, se faire naturellement sans artifice ; laisser les chansons exister». Nous subissons beaucoup de restrictions, d'interdits dans nos vies quotidiennes et nous avons peur de franchir ces interdits. J'ai envie de dire, allons-y, vivons !
Pourquoi chantez-vous en anglais ?
C'est d'abord parce que j'ai grandi aux USA entre 7 et 15 ans. Pendant toutes ces années cruciales de l'adolescence, je m'exprimais d'avantage en anglais qu'en français. Et puis, cette langue me libère de l'aspect direct et cru du français. Il est plus facile de dire «I love you» que «je t'aime» ! Dans mes chansons, j'utilise l'anglais comme un instrument de musique pour ses sonorités.
Aviez-vous entendu parler du festival des Intimités avant d'en accepter le parrainage ?
Non, je l'ai découvert quand ils m'ont contacté pour en être le parrain. Mission que j'ai acceptée avec fierté. C'est un événement qui s'inscrit dans une démarche décalée, J'aime l'idée de rompre avec la mise en scène d'un concert, de déloger la musique, de jouer presque en acoustique. On se plie aux exigences d'un lieu. Ca rejoint le travail de création de la bande-son d'un film.
C'est important de soutenir des groupes moins connus ?
Si ça les soutient, si les têtes d'affiche fédèrent un public nombreux, oui, bien sûr ! J'ai moi-même été invité en tant que première partie de Aaron et de Isia. Ce sont des étapes importantes dans le développement d'un groupe.
On dit aussi que vous avez quelque chose du crooner glam…
Crooner, j'aime assez la comparaison avec ces types style gendre idéal, un peu voyou. Et glam, c'est sûrement parce que j'enregistre dans des studios dotés d'instruments analogiques. On retrouve un peu dans mes compos le son de ces années-là.
Pourquoi c, justement, ces choix ?
Il y a des zones où on peut se perdre dans les choix avec un matériel trop sophistiqué.
Peut-on qualifier votre style de lyrisme retenu. ?
Ah c'est parfait ! Ce qui me plaît de moins en moins, inconsciemment, c'est la retenue. Quant au lyrisme je crois que c'est ma voix qui l'induit.